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Face à la crise sociale au Tchad, la meilleure défense, c’est l’attaque: Saleh Kebzabo un peu embourbé dans la farine du MPS

point-de-presse-de-celestin-topona_04-11-16(N’Djaména, 4 novembre 2016) – Le premier vice-président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR),  Célestin Topona Mocknga a tenu ce vendredi 4 novembre 2016 un point de presse pour dénoncer une « instrumentalisation de la justice afin de mettre fin à la carrière de Saleh Kebzabo », chef de file de l’opposition tchadienne. Voici sa déclaration.

Mesdames et Messieurs les journalistes,
Il vous souviendra qu’à plusieurs reprises au cours de cette législature, l’on a tenté de priver notre camarade Saleh Kebzabo de son immunité parlementaire, afin de le livrer à une justice instrumentalisée pour mettre fin à sa carrière politique et le mettre définitivement au ban de la société en le privant de tous ses droits. Aucune de ces manœuvres n’a jamais abouti, parce que notre camarade a toujours fait preuve de droiture dans sa gestion de la chose politique comme le reconnaissent ses collègues à l’Assemblée nationale.

Alors que le pays est secoué par de graves séismes qui appellent les acteurs politiques et sociaux à plus de sérénité et d’humilité, ne voila-t-il pas que l’on nous entraine dans de graves digressions qui pourraient avoir de fâcheuses conséquences politiques ? En effet, c’est dans ce contexte que le Président de l’Assemblée nationale , dont les actes de forfaiture défraient la chronique, a choisi de livrer une énième guerre d’un énième complot contre le Président Kebzabo, en mettant fin à son statut de parlementaire panafricain qu’il exerçait depuis 2007. Comme à son habitude, M. Haroun Kabadi a roulé dans la farine les instances de l’Assemblée pour arracher cette décision qui n’en valait pas la peine, car l’intéressé ne s’y accroche pas.

Il est reproché à notre camarade, député, président de l’UNDR, Président de Groupe parlementaire et Chef de l’opposition politique d’user de sa liberté de parole dans le débat actuel pour, notamment, critiquer la gestion de l’Assemblée nationale pour en demander la dissolution et la redimensionner pour faire des économies. Pour M. Haroun Kabadi, «cette conduite du député Saleh Kebzabo est inadmissible voire incompatible avec le mandat qu’il assume au Parlement panafricain», et de déplorer ses «déclarations tant dans la presse nationale qu’internationale depuis la proclamation des résultats  des élections présidentielles d’avril 2016» et «que le discrédit qu’il jette sur l’Assemblée nationale est si grave qu’il ne peut plus dignement représenter cette institution au parlement panafricain».

Selon M. Kabadi, le président Kebzabo qui, en plus de ses titres évoqués plus haut a été le principal challenger qui a fait mordre la poussière à M. Idriss Déby Itno à la présidentielle du 10 avril 2016, doit se taire. Par esprit de consensus et loyalisme, l’UNDR n’a jamais revendiqué la victoire à cette élection dont tout les Tchadiens connaissent le vrai vainqueur. M. Kabadi souhaite-t-il un vrai et grand déballage sur cette question ? M. Kabadi a franchi le Rubicon et nous ne nous tairons plus. Il fait subir à l’UNDR et à son groupe parlementaire toutes sortes de vexations et d’humiliations que nous avons tues. Du député au plus petit employé, qui, à l’Assemblée nationale, ignore la gabegie, la concussion et la mauvaise gestion qui sont la pratique courante dans cette noble institution dirigée par «Monsieur tiroir-caisse» ? Qui, au Tchad, ne sait-il pas que le budget de notre Assemblée a doublé d’une législature à l’autre et qu’elle est la grande institution la plus budgétivore ? Comment un citoyen responsable peut-il se taire sur tous ces errements et forfaitures ? Dorénavant, la vanne est ouverte et ne se refermera plus.

Nous savons en réalité que M. Kabadi n’est un maillon de la chaîne de tous les complots. Le dernier en date est en train de se dérouler et nous attendons sereinement la plainte suscitée et montée de toutes pièces par une des officines qui passent leur temps à imaginer et à dessiner le mal, au lieu de se consacrer à trouver de vraies solutions aux problèmes qui minent le Tchad. Au nombre des critiques faites par le président national de l’UNDR, figure le vote des militaires dont chacun sait dans quelles conditions il s’est déroulé, ainsi que le prix payé par les militaires qui n’auraient pas voté Déby. Cela, il ne fallait pas le dire, selon M. Kabadi et ses camarades qui ont poussé la hiérarchie militaire à porter plainte pour «atteinte au moral de l’armée en temps de paix» Une fois encore, l’Assemblée nationale sera saisie pour lever l’immunité parlementaire de notre camarade Saleh Kebzabo. Et puisque les députés ont vécu ces faits directement ou indirectement, ils seront appelés à se prononcer contre un collègue dont la faute est de dire tout haut ce qu’ils pensent.

En réalité, là aussi l’on voudrait nous pousser au déballage. Les faits sont têtus et connus de tous, au point que les organisations internationales s’en sont saisies. Le vote des militaires n’est plus une affaire tchado-tchadienne, elle a traversé les océans et des tribunaux internationaux en seront saisis. Toutes les exactions, les arrestations, les tortures et les cas de disparitions connues sont exploitées, et nous sommes en mesure de dire que le dossier est toujours ouvert au Tchad. Des témoignages de fraiche date sont encore arrivés et nous pouvons interroger la hiérarchie militaire sur la suspension des salaires de certains militaires depuis avril 2016. Pourquoi cette injustice ?

De ce qui précède, nous avons demandé au président Kebzabo de savoir calme et sérénité garder. Au Parlement panafricain, tout le monde reconnait la qualité du travail qu’il y a fourni, avec abnégation. Il a été l’un des artisans de l’élection d’un Tchadien à la tête de cette institution, par patriotisme et nationalisme  Il n’a donc aucune leçon à recevoir de M. Kabadi et consorts. Nous lui demandons surtout de prendre acte de la décision de son retrait et de tourner définitivement cette page.

Quant au procès ourdi contre lui, nous le suivrons avec sérénité car nous savons que, comme les autres, il ne pourra pas prospérer, car la vérité finit toujours par triompher.

Je vous remercie.

 

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