(N’Djaména, 9 novembre 2016) – Depuis quelques jours, les différents ronds-points de la ville de N’Djamena accueillent un nombre important des éléments de la police nationale, de la gendarmerie nationale et de la garde nationale et nomade du Tchad (GNNT) qui se lancent dans un contrôle inopiné des papiers des voitures.
Pour faire face à la crise financière et économique, les autorités tchadiennes ont lancé une vaste opération de recouvrement des recettes. L’État met la pression sur ceux qui lui doivent de l’argent pour régulariser leurs situations, notamment les acquéreurs des terrains et les propriétaires des véhicules.
Mais, la vaste opération qui fait des remous, c’est celle qui exige des propriétaires des voitures d’obtenir un « OK » pour les papiers y afférant. Pendant que certains viennent de leur propre gré après avoir suivi le communiqué du gouvernement, d’autres ont été arrêtés et conduits dans les locaux au siège de la commission de contrôle composée des policiers et des douaniers.
Beaucoup d’usagers grognent et considèrent que cette opération est encore une énième arnaque d’un État voyou sur ses citoyens, en plus, il y a aussi la lenteur dans le contrôle qui agace. «Les services de l’État lui-même te délivrent un dédouanement depuis un an ou deux ans, et ils reviennent encore pour vous dire que le montant de certains documents n’était pas bien fixé. Si ce n’est de l’arnaque, je n’ai pas un autre mot pour qualifier cela», grogne Harouna Djidda. C’est le cas de beaucoup d’autres propriétaires de véhicules qui se plaignent aussi. A la commission, les usagers passent pour retirer une fiche afin de faire mention de toutes les pièces de leurs véhicules. La fiche qui devrait être distribuée gratuitement, fait l’objet de surenchère. «Tellement les gens sont pressés d’obtenir cette fiche, les membres de la commission commencent à spéculer autour de la fiche allant jusqu’à la proposer à la vente», s’insurge un autre usager.
A Walia dans le 9e arrondissement, les personnes les plus touchées par ces contrôles sont les chauffeurs des bus de transport en commun. Les voies détournées leur font perdre de la clientèle.
Les chauffeurs sont obligés de passer entre les maisons, en plein quartier pour échapper aux policiers et gendarmes qui occupent les grands axes. Situation qui embarrasse vraiment les habitants du quartier. «Ces chauffeurs de cars ne connaissent pas conduire. Ils conduisent comme s’ils sont en train de faire une course, ils risquent de rouler sur nos enfants» se lamente Soumada Alliance, une mère d’enfants qui habite en face de la maison des jeunes de Walia.
D’autre part, le contrôle oblige beaucoup de personnes à se déplacer avec les motos taxi appelées communément «Clando», car, «on ne sait jamais si le taxi qu’on va monter est en règle, sinon on risque de s’y faire descendre brutalement par un policier ou gendarme», regrette un usager.
D’autres usagers ironisent que le gouvernement à travers ce contrôle veut «grossir la vache» qui ne cesse de maigrir. «Où était le gouvernement depuis là ? Ce n’est pas aujourd’hui que les autorités constatent qu’il y a des véhicules qui sont dans une situation irrégulière. Moi je vois en ça une autre manière de se remplir les poches», martèle un usager.
TchadConvergence avec Tchadinfos
Ce qui fait le plus mal dans cette affaire c’est qu’il n’y a même pas un sou pour faire face aux exigences de ces hommes de circonstance.Comment comprendre que dans un pays comme le Tchad, on puisse bouffer des citoyens qui déjà tire le diable par la queue.Cette commission est très mal préparé du point de vue administratif car les documents délivrés souffrent d’une légèreté sans précèdent.
EST-CE QUE CE CONTRÔLE NE VIENT PAS AGGRAVER LA SITUATION DE GALÈRE QUE TRAVERSE LES TCHADIENS?
COMMENT PEUT-ON DEMANDER A QUELQU’UN QUI N’A PAS D’ARGENT DEPUIS DEUX MOIS DE PAYER DES AMENDES FORFAITAIRES(A F) DE SON ENGIN ?
Chaque jour le pays donne envie de le quitter!
C’est une sottise du 3e degré. Ces contrôle n’en profite qu’eux. Leur forfait est toujour discuté aux petits coins pour suivant esquiver le reçu forfaitaire. C’est une forme de pillage.