Après avoir fixé les nouvelles orientations stratégiques de l’opération «Barkhane», lors du sommet de Pau, l’heure de leur mise en œuvre est venue.
La ministre des Armées, Florence Parly est arrivée dimanche soir à N’Djaména au Tchad, où elle doit notamment rencontrer le Président Idriss Déby avant de poursuivre son déplacement dans la région.
Elle est accompagnée par les ministres de la Défense du Portugal et de Suède, et le secrétaire d’État à la Défense d’Estonie. Pour la Française, il s’agit de leur montrer la réalité du terrain. Paris voudrait transformer Barkhane en une «coalition internationale» – européenne – contre le terrorisme au Sahel.
« Je vais dimanche au Sahel et j’y serai accompagnée par le ministre suédois de la Défense, ainsi que le ministre estonien et enfin le ministre portugais », a déclaré vendredi Mme Parly à la radio française Europe 1.
« Nous n’y sommes pas seuls et nous y serons certainement plus nombreux encore lorsqu’à l’été, la force Takuba (composée de forces spéciales européennes, ndlr) va pouvoir accompagner les forces armées maliennes » au combat, a-t-elle rappelé.
L’Estonie, qui participe à l’opération française Barkhane au Sahel à hauteur de 50 hommes, s’est déjà engagée à en fournir une quarantaine d’autres à cette force Takuba initiée par la France, qui espère convaincre plusieurs pays européens de rejoindre ses rangs.
« Dans un an, la force Barkhane sera devenue une coalition militaire internationale, ce qu’elle est déjà en partie grâce aux contributions de nos partenaires européens et américains », avait assuré jeudi le président français Emmanuel Macron, lors de ses voeux aux armées. Pour l’heure, Barkhane bénéficie de renforts estoniens, britanniques (trois hélicoptères lourds Chinook) et danois (deux hélicoptères lourds Merlin), ainsi que d’un appui crucial de la part des Etats-Unis, en matière de renseignement et de transport logistique.
TchadConvergence avec AFP