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Une base des rebelles tchadiens du FACT attaquée par les forces de Khalifa Haftar à la frontière de la Libye

Les forces du bataillon d’infanterie Tariq bin Ziyad commandée par Saddam Haftar ont lancé, aux premières lueurs de ce mardi 14 septembre 2021, une attaque contre une base des rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) à Tarbou à la frontière sud de la Libye, ont rapporté des médias proches de l’Armée Nationale Libyenne (ANL). Les forces spéciales du bataillon Tarek ben Ziyad, l’une des unités fidèles à Khalifa Haftar, ont mené une « vaste opération contre les mercenaires et les éléments de l’opposition tchadienne présents sur le territoire libyen », a rapporté la chaîne de télévision Libye al-Hadath. Un membre du bataillon aurait été tué et les unités « ont détruit plusieurs véhicules blindés et éliminé ceux qui se trouvaient à l’intérieur », avant de « pourchasser ceux qui se sont enfuis vers la frontière », selon la même source.

Dans un communiqué, le FACT a indiqué qu’une des ses positions a été attaquée par « la Brigade Tariq bin Ziyad soutenu par des combattants soudanais Toro-Boro et encadrée par des forces spéciales de l’armée française, basée en Libye ». Le mouvement rebelle tchadien fait un bilan de « 11 morts, une dizaine de blessés abandonnés sur le champ de bataille, plusieurs véhicules et de matériels de guerre détruits et un véhicule tout terrain de combat blindé récupéré » du côté des assaillants et déplore quatre morts dans ses rangs. Le FACT a précisé que les combats ont eu lieu «sur le territoire tchadien».

Après des violents affrontements, les forces libyennes se sont retirées vers l’oasis Tmessa situé à environ 161 kilomètres au sud-est de Sebha, laissant la place à l’aviation de Haftar, selon une source à Maram. Des militaires de l’armée tchadienne seraient infiltrés parmi les forces libyennes du bataillon, selon la même source.

Le groupe rebelle tchadien Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) déclare qu’il suit de très près les affrontements dans le bassin de Mourzouk contre « leurs camarades du FACT et a l’intention de se mobiliser pour les soutenir contre les mercenaires soudanais mobilisés par les forces de Haftar ».

Mise à prix la tête de Mahamat Mahdi Ali

Selon plusieurs sources sur WhatsApp, les proches du clan du défunt président Idriss Déby ont mis la tête du président du FACT, Mahamat Mahdi Ali à 3 milliards de FCFA.

Plusieurs groupes rebelles tchadiens sont basés en Libye, au Soudan et dans les zones frontalières entre les pays, notamment le FACT qui a lancé, le 11 avril 2021, une offensive au Tchad au cours de laquelle le président Idriss Déby a trouvé la mort dans le nord du Kanem. 

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