Au Tchad, il y a un an, un lycéen était tué d’une lycéenne à N’Djamena. Depuis, les agresseurs de la jeune Zouhoura ont été appréhendés et jugés mais le sort du lycéen n’a pas connu la moindre évolution. C’est ce que déplore sa famille, un an après les faits.
Il y a un an, des centaines d’élèves sortent dans la rue pour protester contre le viol collectif d’une lycéenne, Zouhoura, par un groupe de jeunes issus des milieux proches du pouvoir. Les forces de l’ordre rentrent en action et dispersent la foule. Un lycéen est fauché et meurt sur le coup. La famille porte plainte, mais depuis, l’enquête n’a pas beaucoup évolué. L’avocat commis d’office à la famille par l’État n’a pas donné de nouvelles et du côté des autorités les portes sont restées closes.
«Nous sommes à une année de l’assassinat de notre fils Abachou, au cours de la manifestation pour que justice soit faite à Zouhoura, explique à RFI un oncle du jeune garçon. Malheureusement, l’enquête n’a abouti à aucun résultat. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique refuse de nous recevoir. Nous sommes étonnés… la famille [s’interroge]. Est-ce que nous sommes dans un État de droit ou pas ?»
Le ministre de l’Intérieur indique de son côté n’avoir reçu aucune demande de la part de la famille et rappelle que c’est à la justice que l’affaire a été confiée. C’est donc à la justice que la famille doit adresser ses revendications.
Source: RFI