L’information paraît à peine croyable, mais elle est confirmée par plusieurs sources concordantes: les téléphones portables des citoyens à N’Djaména sont en train d’être arrachés dans les check-points par des policiers, gendarmes et autres éléments de la garde prétorienne de Déby.
La boucle est désormais bouclée. Idriss Déby verse à présent dans la démesure et la preuve est désormais faite que notre pays n’a plus rien à voir avec ce qu’on peut appeler démocratie, libertés individuelles, ou État de droit. Ces concepts, il est vrai sont devenus depuis longtemps étrangers à notre paysage sociopolitique. Il ne manquait plus que ces rackets pour compléter le tableau et les ingrédients d’une dictature classique sont désormais réunis.
La population, du fait de la présence quotidienne des hommes en treillis dans les rues de la capitale est en train de vivre pratiquement un état de siège.
Point n’est besoin d’être un fin analyste politique pour percevoir les signes évidents d’une fin de règne. En effet, les actes que Déby a toujours posés dans sa gouvernance calamiteuse du pays ne peuvent que générer des excès propres à une dictature pure et dure. Tous les manuels de sciences politiques l’évoquent. Pour tout dictateur, chercher à tout prix à punir un peuple équivaut à creuser sa propre tombe.
Par Mahamat Nour Ahmed Ibedou
Secrétaire Général de la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D.H)
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