Les enseignants chercheurs entrent en grève sèche à partir de ce lundi 20 novembre pour une période d’une semaine, notamment jusqu’à le 26 novembre prochain. Aux termes d’un communiqué signé vendredi, le bureau exécutif national du Syndicat des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SYNECS), avertit que, passé ce délai, il se verra dans l’obligation de mener des actions de grande envergure en coordination avec la plateforme intersyndicale revendicative et tiendra le gouvernement pour responsable de tout ce qui adviendra.
Le président national du SYNECS, M. Guyrayo Jérémie constate avec regret l’indifférence du gouvernement par rapport à la situation alarmante des institutions de l’enseignant supérieur décriée dans son préavis de grève du 09 novembre 2017. Selon lui, depuis ce préavis, le bureau exécutif national n’a pas été contacté par le gouvernement malgré sa disponibilité pour le dialogue.
A la question de savoir si le SYNECS a confisqué les procès-verbaux à l’université de N’Djaména afin de faire la pression sur le gouvernement, pour Dr. Guyrayo Jérémie, la confiscation des procès-verbaux à l’Université de N’Djaména est minime, nous projetons, dit-il, d’autres actions d’envergures pour entrer en position de nos revendications. Tout en informant qu’il reste seulement quelques mois pour finaliser l’année académique 2015-2016 et finaliser les procès-verbaux. «On ne peut pas sauver les cadavres si les autres universités n’arrivent pas à finir leur année académique ce n’est pas à nous de les sauver, c’est à l’État de prendre ses dispositions afin de satisfaire nos revendications et nous allons reprendre les chemins des amphithéâtres», lâche le président national du SYNECS. Pour lui, l’indice de développement d’un pays c’est la santé et l’éducation, le gouvernement n’est tient pas compte de tout cela et les enfants restes les grands perdants dans cette crise.
Le secrétaire général du Syndicat National des Enseignants et Chercheures du Supérieur (SYNECS), M. Mahamat Nour Roufaye informe qu’aucune institution de l’enseignement au Tchad n’a bénéficié d’aucune subvention de la part de l’État depuis quelques années. «Depuis trois ans beaucoup de nos instituts et universités n’arrivent pas à finir les années académiques soit par des grèves indéterminées causées par le non-paiement des primes des enseignants et des salaires des vacataires. En plus, 60 000 nouveaux bacheliers qui attendent d’être recrutés, hélas, un sérieux problème des structures d’accueil se pose dans l’ensemble des instituts et universités du pays. Avec tous ces problèmes, si on ouvre les universités, ça sera une bombe à retardement pour le gouvernement et le président de la République ne s’intéresse jamais à la formation de la jeunesse tchadienne et l’amélioration des conditions de vie des enseignants», prévient-t-il.
Par ailleurs, le bureau exécutif national du Syndicat des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SYNECS) demande à ses militantes et militants sur le plan national d’observer strictement ce mot d’ordre de grève.
Par Mai, zamaninfos.com