Le président des jeunes de l’UNDR, parti de l’opposition tchadienne, est introuvable depuis plusieurs jours. Mais, aucun doute pour son parti, le jeune opposant se cache pour échapper aux forces de l’ordre.
Le mouvement de l’opposant Saleh Kebzabo l’assure: Miarim Evariste Dillah est traqué et réduit à la clandestinité à cause de ses prises de position critiques envers les autorités tchadiennes.
Dans un communiqué dévoilé la semaine dernière, l’UNDR s’inquiétait déjà de l’étrange disparition de Miarim Evariste Dillah. « Le 30 janvier dernier, il a annulé une conférence de presse pendant laquelle il avait fait [il aurait dû faire, ndlr] une critique assez acerbe de la situation socio-politique du pays. Depuis lors, il est pourchassé par la police politique. Si on lui reproche quelque chose, il faudrait que la police le lui notifie officiellement », explique Topona Célestin, premier secrétaire du parti.
Mais les autorités démentent catégoriquement ces insinuations. Pour le ministre de l’Intérieur, la disparition de l’opposant est montée de toutes pièces. « C’est une manière de faire une simulation. On ne peut pas se cacher quelque part et dire que les services de sécurité nous recherchent. Les services, s’ils recherchent un individu, ce n’est pas de cette manière, ce n’est pas parce qu’il a tenu des propos malveillants. Nous sommes dans le jeu démocratique », dit Ahmat Bachir.
Miarim Evariste Dillah a été élu en 2016 à la tête des jeunes de l’UNDR. Menacé ou pas, l’opposant reste aujourd’hui introuvable.
TchadConvergence avec RFI