Six pachydermes noirs ont quitté l’Afrique du Sud pour le Tchad. Ils ont pour mission de repeupler le rhinocéros, où il a disparu il y a un plus de 40 ans.
Accord passé entre les deux pays
En 2010, le Tchad et l’Afrique du Sud ont passé un accord de coopération visant la protection de la biodiversité et la survie des espèces animales menacées à Zakouma.
« En établissant un foyer de rhinocéros viable et protégé au Tchad, nous contribuons à l’expansion de leur population en Afrique et à la survie d’une espèce qui a beaucoup souffert de braconnage ces dix dernières années », s’est réjouit la ministre sud-africaine de l’Environnement, Edna Molewa.
Au terme d’un vol de près de 5.000 km vers le nord, ils vont être lâchés dans le Parc national de Zakouma, dans la savane du sud-est tchadien, où ils doivent constituer l’amorce d’un nouveau foyer de rhinocéros noirs. Le dernier spécimen de cette espèce y avait été observé en 1972.
Rhinocéros victimes de braconnage ou d’Idriss Déby ?
Malheureusement, des milliers de rhinocéros sont tués chaque année en Afrique pour leurs cornes. En effet, ces dernières coutent très cher en Chine ou au Vietnam pour les adeptes de la médecine traditionnelle. Mais, selon une banderole ( voir photo ci-dessus) affichée à l’entrée du Parc de Zakouma, la « disparition des rhinocéros noirs est l’œuvre d’un homme, S.E. Idriss Déby Itno ». Donc, si l’on croît au contenu de cette banderole, on peut considérer que les rhinocéros étaient des réfugiés politiques en Afrique du Sud.
Actuellement, ces animaux comptent 5 000 spécimens sur tout le continent africain, dont environ 1 900 en Afrique du Sud. Des rhinocéros noirs ont déjà été envoyés au Malawi, Botswana, en Zambie, au Rwanda ou en Tanzanie.
TchadConvergence