Au moins huit personnes ont été tuées en 48 heures lors de heurts entre les Toubous et les Awalad Souleiman à Sebha, dans le sud de Libye, selon une source hospitalière citée par les médias.
Ces heurts ont fait au moins huit morts et 18 blessés entre samedi et dimanche derniers. Ainsi, depuis début mai, au moins 31 personnes sont mortes et 121 ont été blessées, dont des civils, a indiqué la même source.
Ces violences ont gagné en intensité samedi, notamment pour le contrôle de la citadelle historique surplombant la ville.
Le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, Fayez Al-Sarraj, a appelé dans un communiqué à un « cessez-le-feu immédiat », à « recourir à la raison », les exhortant à adopter l’approche du dialogue et de la compréhension mutuelle. « Le conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale a exprimé de profonds regrets devant les développements à Sebha et les combats dans la ville entre des frères libyens », a-t-il indiqué dans un communiqué. Il a invité « les sages, les dignitaires et les notables du Sud à intervenir d’urgence pour éteindre le feu de la sédition », exprimant son regret et sa tristesse que « des Libyens se battent entre eux ». Il a indiqué qu’il rencontrerait des représentants du Sud, en vue d’œuvrer à un « règlement et une réconciliation ».
Samedi soir, la mission de l’ONU en Libye (Manul) a exprimé son inquiétude après la nouvelle escalade à Sebha, appelant sur Twitter à la « retenue », à la « reprise du dialogue » et au triomphe des « voix de la raison ».
Sebha, située à plus de 600 km au sud de la capitale Tripoli, est régulièrement le théâtre de violences entre groupes rivaux qui se livrent une bataille acharnée pour le contrôle de cette ville.
TchadConvergence