Depuis le début de cette semaine, les stations-services de N’Djamena n’utilisent que leurs stocks. Chose qui a occasionné par la suite une pénurie de carburant dans toute la ville de N’Djamena. La rareté des bouteilles du gaz butane n’est pas du reste. A la source, un différend entre les employés chinois et tchadiens de la Société de raffinage de N’Djamena (SRN).
De longues files d’attente sont observées depuis dimanche 16 septembre 2018, dans des rares stations-services de N’Djamena qui disposent encore du carburant. Depuis le début de cette semaine, les stations-services n’utilisaient que leurs stocks. Car, il n’y a aucun approvisionnement depuis Djarmaya.
D’après des sources concordantes, un conflit relatif à une nomination, entre les chinois et le directeur Général Adjoint de la raffinerie de Djarmaya, un des fils du Président Idriss Déby, serait la cause de cette pénurie, indique une source de la SRN. Selon la même source, les chinois qui travaillent dans la raffinerie sont mécontents et ont fermé les vannes depuis le dimanche 16 septembre dans la soirée.
Les rumeurs parlent d’un bras de fer entre le fils de Déby qui dirige cette société et les Chinois, détenteurs de la raffinerie à 60%. Dimanche, le président Déby aurait été obligé de rappeler d’urgence à N’Djamena son ministre de pétrole qui voyageait et se trouvait à Douala pour revenir et tenter d’amorcer cette crise entre son fils et les Chinois.
Conséquence, les stations d’essence sont fermées à N’djamena. Et c’est toujours la population qui subit. Dans les rues, les vendeurs d’essence en provenance de Kousseri au Cameroun font monter les enchères, le litre d’essence se vend entre 1.000 et 1500 francs CFA.
Comme un malheur ne vient jamais seul, les fonctionnaires avaient décidé, à la fin de la semaine dernière, de poursuivre leur grève entamée il y a 4 mois, pour dénoncer la réduction de leurs salaires.
TchadConvergence