La rentrée scolaire n’a pu avoir lieu lundi au Tchad, toujours touché par une grève des fonctionnaires qui avait déjà marqué l’année scolaire 2017-2018.
Les portes des établissements du secteur public, primaires et secondaires, sont restés fermés dans la capitale tchadienne.
« Nous n’avons pas pu organiser la rentrée aujourd’hui à cause de la grève qui est toujours en vigueur », a indiqué à l’AFP le proviseur d’un lycée de N’Djamena, qui attend la fin du mot d’ordre de grève des fonctionnaires.
Les administrations de plusieurs établissements étaient ouvertes, beaucoup de programmes scolaires et les emplois du temps sont déjà établis et quelques élèves sont même venus s’inscrire.
En 2017-2018, les élèves du public n’ont eu en tout que 3 mois de cours au lieu de 9 mois prévus.
Dans les établissements privés, la rentrée s’est déroulée normalement.
La rentrée universitaire a été timide début septembre, les étudiants revenant surtout pour des cours de rattrapage.
Une grève de la fonction publique pour réclamer le paiement du salaire intégral des agents de l’État, après une nouvelle coupe fin 2017 dans leurs revenus, paralyse la plupart des services publics au Tchad, dont la santé et l’éducation.
La grève, débutée en janvier, a été suspendue en mars avant de reprendre fin mai, après le non-respect de l’accord signé entre le gouvernement et les syndicats qui devait supprimer les coupes salariales.
Le mot d’ordre de grève a été maintenu lundi matin, à la suite d’une assemblée générale des membres de la plateforme syndicale revendicative, le collectif à l’origine du mouvement, dont des enseignants font partie.
Les leaders syndicaux ont cependant informé leurs militants de l’intention du gouvernement de « faire un geste » pour les fonctionnaires lors d’une « rencontre » prévue avec le chef de l’État, Idriss Déby Itno.
TchadConvergence avec AFP