Les négociations entre la junte militaire du Tchad et les politico-militaires se poursuivent depuis plus d’un mois à Doha au Qatar.
Les pourparlers rassemblent plus de 250 délégués représentants du pouvoir tchadien et plus de 300 représentants des groupes politico-militaires, logés dans deux hôtels de luxe à Doha. L’émirat du Golfe paie une facture de plus en plus lourde pour sa laborieuse médiation.
Lancés le 13 mars, ces pourparlers doivent préparer le dialogue national censé s’ouvrir le 10 mai à N’Djaména. Selon le ministre des Affaires étrangères du Conseil militaire de transition (CMT) du Tchad, Mahamat Zene Cherif, les parties attendent dans une atmosphère « cordiale ». « Nous avons des échanges. Nous discutons de nos problèmes », a-t-il déclaré à l’AFP.
On attend depuis plusieurs jours que Doha présente un document de synthèse censé reprendre les conditions posées par les différentes parties.
Jeudi 14 avril, le médiateur qatari a reçu à nouveau les parties et présenté les propositions venues de N’Djamena.
Un document de quatorze pages et contenant 26 articles a été présenté aux rebelles. Les propositions du gouvernement tchadien disent vouloir « jeter les bases d’un Tchad nouveau, réconcilié avec lui-même, en vue d’une stabilité durable ».
Dans ce texte, la junte militaire promet une amnistie aux signataires, un arrêt des opérations visant leurs groupes, la libération de leurs membres et de leurs biens saisis. Le pouvoir leur garantit une totale liberté de circulation et le droit de participer à la vie publique et politique, en créant des partis ou en se présentant aux élections.
En échange, les groupes politico-militaires devront renoncer à la violence, cesser le recrutement, et accepter un processus de désarmement, démobilisation et réintégration. Un DDR qui passera par un cantonnement des rebelles avec la réalisation d’un recensement biométrique de chaque combattant.
Le ministre Mahamat Zene Cherif se montre optimiste quant à la conclusion d’un accord au Qatar, afin que les négociations puissent se poursuivre au niveau national. « Je ne peux pas dire qui le signera mais le dialogue se poursuivra », a-t-il ajouté.
La balle est maintenant dans le camp des rebelles qui vont étudier le document et pouvoir comparer leurs visions du processus avec celle de la junte militaire au pouvoir au Tchad.
Slt! A mon humble avis, je suis d’accord avec ce que le junte propose et je sais que beaucoup de politicomilitaires partageront cela. Mais, la question est de savoir si la junte a son tour va accepter les conditions de ceux d’en face ? Si oui qu’ils le mettent sur papier et on avance. Le peuple suit de trop prêt et souhaite vraiment un dénouement de cette crise. Pour finir j’appelle les politicomilitaires à la vigilance car ils ont affaire à des gens très versatiles. Merci