Au Tchad, le gouvernement réagit suite à la publication de l’organisation non gouvernementale Amnesty International. C’est à travers un point de presse tenu ce 22 juillet 2018 à son cabinet, par la ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Madame Ndolenodji Alixe Naimbaye.
Les autorités tchadiennes ont mis en œuvre une série de mesures d’austérité qui accroissent la pauvreté, nuisent à l’accès aux soins médicaux essentiels et mettent l’éducation hors de portée de nombreuses familles, a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport intitulé « Budgets en chute, répression en hausse. Le coût humain des mesures d’austérité au Tchad » et rendu public ce lundi 16 juillet 2018.
• Le budget de la santé a été réduit de plus de 50 % en quatre ans.
• Des étudiants sont contraints de choisir entre leurs cours et un emploi leur permettant de subvenir à leurs besoins.
• Des personnes qui manifestaient contre l’austérité ont été victimes de répression et arrêtées ; certaines ont été torturées.
Amnesty International a appelé le gouvernement tchadien à prendre des mesures immédiates pour évaluer les conséquences des mesures d’austérité sur les droits économiques, sociaux et culturels, notamment les droits à la santé et à l’éducation. Les autorités doivent aussi mettre un terme aux violations généralisées des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique.
Pour le gouvernement, à travers son rapport, Amnesty International a indexé une fois de plus le Tchad « en publiant des informations non fondées, partisanes et truffées d’accusations graves de nature à saper les efforts menés dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance ».
Selon la ministre, porte-parole du gouvernement, au moment où le Tchad s’apprête à obtenir les retombées significatives du Plan national de développement, l’on comprend mal les affabulations et réactions d’Amnesty International. « En produisant à dessein son rapport à charge, dans le seul but de décourager les partenaires techniques et financiers du Tchad, Amnesty International ne cherche-t-il pas à jeter un discrédit sur le Tchad et à plonger sa population dans un désarroi total ? ».
Pour conclure son propos, Madame Ndolenodji Alixe Naimbaye a déploré « le manque de sérieux d’Amnesty international qui a pourtant bénéficié de la largesse des autorités tchadiennes ».
Selon le dictionnaire Larousse, le mot « largesse » signifie « action d’une personne qui distribue sans compter son argent ou ses biens ». De quelle « largesse » s’agit-il alors ?
TchadConvergence