Dans son discours à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance du Tchad, ce mardi soir 10 août, le président du Conseil Militaire de Transition (CMT), le Général Mahamat Idriss Déby, a a réitéré l’engagement du gouvernement de la transition à tenir ses promesses par rapport au calendrier de la transition.
« Le Gouvernement de transition est à pied d’œuvre en vue de nous permettre de respecter, à la lettre, les engagements pris par le Conseil Militaire de Transition devant Dieu et le peuple », a souligné le président du CMT en s’adressant aux Tchadiens à l’occasion de la fête nationale.
Le Général Mahamat Deby a relevé que « la feuille de route adoptée lors du récent Conseil des ministres qui est assorti d’un agenda bien défini et contraignant », fixe le cap du futur et de l’avenir du Tchad.
« Je note, au titre des actions urgentes à réaliser, la mise en place du CNT qui fera office de Parlement », a déclaré le Général Mahamat Idriss Deby qui a relevé le « rôle combien important du CNT dans le dispositif de la transition ».
Le président du CMT a souligné « l’impérieuse nécessité d’une conduite rapide de la phase préparatoire des assises du Dialogue national inclusif » et a insisté sur l’aspect méthodique et rigoureux dans son organisation. « Cette rencontre est éminemment importante pour le futur de notre pays », a-t-il indiqué, ajoutant que « toutes les filles et fils du pays, sans distinction aucune doivent se retrouver, dans un élan fraternel, pour discuter sereinement et sans passion de toutes les questions d’intérêt national« . « A terme, le Dialogue National Inclusif doit nous conduire à la tenue des élections présidentielles et législatives libres, démocratiques et transparentes et la mise en place de nouvelles institutions. A ce titre, l’organisation du prochain Dialogue National Inclusif doit se faire avec beaucoup de méthode, de soin et de rigueur », a-t-il ajouté.
Dialogue franc, sincère et ouvert de « manière spécifique » aux groupes politico-militaires
Ce dialogue sera « franc et sincère » et il sera ouvert, « de manière spécifique, aux mouvements politico-militaires compte tenu de la particularité des problématiques inhérentes à cette préoccupation », a précisé le président du CMT.
Mais, le ministre porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah a assuré à RFI de la volonté du gouvernement tchadien d’organiser « un dialogue sans exclusive, un dialogue sincère. » avec tous les groupes politico-militaires et même le FACT.
Du côté du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), la volonté de trouver une issue politique au conflit reste inchangée, assure son porte-parole Kingabé Ogouzeimi de Tapol. « Nous ne sommes pas des va-t-en guerre« , martèle-t-il. Mais pour lui, des garanties sont nécessaires. Parmi les conditions avancées : une loi d’amnistie générale, ou encore un comité d’organisation du dialogue ouvert aux différentes sensibilités.