A l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue mardi 24 mai à N’Djaména, l’Union des syndicats du Tchad (UST) a décidé d’une grève illimitée dans les secteurs publics et privés sur toute l’étendue du territoire national, avec un service minimum dans les hôpitaux, pour exiger la libération des cinq leaders de Wakit Tama suite à la marche du 14 mai contre la présence française au Tchad, a annoncé le président de l’UST, Barka Michel, dans un communiqué de presse.
Apres l’expiration de l’ultimatum de six jours, donné au gouvernement pour libérer les leaders de Wakit Tama arrêtés et transférés à la maison d’arrêt de Moussoro, l’UST met en exécution sa menace de grève en appelant ses militants à la cessation de toutes les activités sur toute l’étendue du territoire national dès ce mercredi 25 mai 2022.
« Les centres de santé seront hermétiquement fermés à compter du 25 mai 2022, jusqu’à leur libération. Dans le cas contraire, même le service minimum instauré dans les hôpitaux sera suspendu », a prévenu le président de l’UST.
L’Ordre des avocats du Tchad a également lancé, dès le 17 mai, une grève dans tous les tribunaux pour exiger la libération des deux avocats détenus dans cette affaire.
Le gouvernement a réagi par la voix de son ministre de la Fonction publique, Brah Mahamat sur RFI. Selon ce dernier, l’UST fait l’amalgame entre la politique et les questions sociales. « C’est un problème politique et désormais judiciaire. Le problème est pendant à la justice et c’est à elle de faire son travail », ajoute le ministre.
De son côté, le porte-parole de la coalition des actions citoyennes Wakit Tama, Soumaïne Adam annonce que la marche prévue pour le samedi 28 mai prochain est maintenu malgré que le ministère de la sécurité publique a jugé irrecevable la demande d’autorisation introduite par Wakit Tama.