(N’Djaména, 9 novembre 2018) – Le Président Idriss Déby, aux termes d’un décret publié ce vendredi, a procédé à un remaniement du gouvernement tchadien, marqué par l’augmentation du nombre de ministres porté à 31 contre 29 par rapport à la précédente équipe gouvernementale et le départ du ministre de la Défense, le général Bichara Issa Djadallah.
Il est remplacé par le général Daoud Yaya Brahim, précédemment ambassadeur du Tchad en Centrafrique. Le général Daoud Yaya Brahim fut le tout premier commandant des opérations lorsque le Tchad s’est engagé contre Boko Haram. Il a été blessé au combat, puis nommé à la tête de la gendarmerie nationale avant de prendre la route de Bangui comme ambassadeur du Tchad.
Selon les observateurs politiques, l’arrivée de ce général de terrain peut être liée à la situation « explosive » au nord du Tchad où depuis quelques semaines l’armée du régime est entrée en guerre contre les populations du village Miski qui refusent l’exploitation de l’or « sans cadre légal réglementaire de l’État ».
Par ailleurs, le fougueux ministre de la Sécurité, Ahmat Mahamat Bachir, reste dans le gouvernement mais il va s’occuper désormais des mines. Il est remplacé à la Sécurité publique par un civil promu général récemment, Mahamat Abali Salah. Cette nomination de Mahamat Abali Salah à la sécurité publique renforce son rôle dans la guerre à Miski avec pour objectif de diviser le Tibesti.
Une des autres nouveautés dans le gouvernement est le détachement du ministère de la Communication de celui des Nouvelles technologies de l’information.
L’ancien directeur général de la presse présidentielle, Oumar Yaya, devient ainsi ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement.
TchadConvergence avec APANEWS