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Détention et malnutrition, la double peine des prisonniers au Tchad : 99 détenus s’évadent de la maison d’arrêt d’Abéché

Boule (millet bread) on a mat in Abeche prison compound ready to be distributes to inmates, Chad, 13 March 2012. The meals provided are generally insufficient and of poor quality, and prisoners rely on their families and friends to bring extra food to supplement what is provided. Malnutrition is common in all prisons due to the inadequate and monotonous diet. This image was taken in an Amnesty International research mission to Chad.
Boule (millet bread) on a mat in Abeche prison compound ready to be distributes to inmates, Chad, 13 March 2012.
The meals provided are generally insufficient and of poor quality, and prisoners rely on their families and friends to bring extra food to supplement what is provided. Malnutrition is common in all prisons due to the inadequate and monotonous diet.
This image was taken in an Amnesty International research mission to Chad.

(N’Djaména, 28 octobre 2016) – Quatre-vingt-dix-neuf prisonniers se sont évadés jeudi soir de la maison d’arrêt d’Abéché au Tchad qui au total compte environ 500 pensionnaires, a-t-on appris vendredi de sources judiciaires.

Selon des sources judiciaires contactées par APA sur place à Abéché, les détenus ont d’abord refusé de s’alimenter avant de manifester, violemment à l’intérieur de la prison. Peu après, ils s’en sont pris aux gardiens à coups de pierres ramassées dans la cour de la maison d’arrêt.

Les prisonniers se sont surtout rebellés à cause de la nourriture qu’on leur sert. «En plus de la mauvaise qualité du repas journalier, les détenus ne mangent pas régulièrement ces derniers temps», confie un habitant d’Abéché.

La prison d’Abéché, deuxième ville du à l’est du Tchad et proche de la frontière soudanaise, prévoient mensuellement pour ses pensionnaires quatre bœufs et 40 sacs de mil.

Chef-lieu de la région du Ouaddaï, la ville d’Abéché accueille plusieurs bureaux d’ONG humanitaires du fait de la présence des réfugiés soudanais du Darfour.

Après leur évasion, les détenus se sont dispersés dans la ville pendant que d’autres prenaient la route menant vers les petits villages environnants. Les sources policières sur place informent qu’après une opération de fouille, une vingtaine est arrêtée et ramenée en cellules.

Jusqu’à présent, 99 détenus sont encore dans la nature, renseigne une source judiciaire.

Le procureur de la République près le tribunal de grande instance d’Abéché, Tanguinan Djangyo, tout en regrettant l’acte posé par les détenus de la capitale de l’Est du Tchad, estime que ces derniers sont bien traités.

L’année dernière des prisonniers ont manifesté pour dénoncer la lenteur dans le traitement de leur dossier au niveau de la justice. En ripostant, les gardiens avaient tiré sur eux, faisant quatre morts et plusieurs blessés.

Au Tchad, la lenteur dans le traitement des dossiers des prisonniers fait que certains font plusieurs mois en détention sans jugement.

Récemment, avant la grève des greffiers, le garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Hamid Mahamat Dahalob, avait suspendu toutes les audiences civiles et citations directes, pour que les juges vident tous les dossiers en matière pénale et criminelle.

Même la prison d’arrêt d’Amsinéné à N’Djaména est surpeuplée et le ministre a instruit les juges de s’occuper de tous les détenus dont le délai de détention est dépassé.

TchadConvergence avec APA

 

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3 Commentaires

  • omar

    prison surchargée du au report de jugement qui sont sélectives on priorise les jugements de litige de terrain qui donnent mieux a abeche si tu as de l’argent tu gagne le procès ce connu a Abeché les hommes de la loi ne s’intéressent pas de leurs salaires. ce cumul des gens fait l’affaire de la justice ou les amandes ne sont pas payees pour sortir du prison et des gardiens de prison qu’a chaque entrée prennent 500f et 200f l’un pour le regisseur et l’autre pour les gardes qui appellent le prisonnier. on torpie toujours le jugement en plein sceance parfois on attaque le procureur par ce qu’il a fait un flagrant jugement. je te dit quand ce gens sont rebellés au début il ya eu de tir de sommation pour demander des interventions. personne n’est venue secourir ces gardiens de prison le gouverneur est venu après et dire ces prisonniet mangent bien ce n’est pas vrai.ou sont ces personnes de droit de l’homme qu’ils visitent nos prisons et faire des alertes.c’est aussi la responsabilité du procureur est ce qu’il le visite je dit non chacuns fait ces affaires. merci beaucoup de recevoir mes écrits j’habite a 60 m du prison.

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