(N’Djaména, 1er février 2017) – L’élection hier, lundi, à la présidence de la commission de l’Union africaine (UA), du Tchadien Moussa Faki Mahamat, a emballé ses compatriotes sur les réseaux sociaux, avec des réactions mitigées.
La nouvelle de l’élection Moussa Faki Mahamat a très vite inondé la toile, notamment le réseau social Facebook, beaucoup plus utilisé par les Tchadiens.
Si beaucoup expriment leur joie, félicitations et encouragements à Moussa Faki, d’autres personnes fustigent cette désignation et partant toute l’organisation panafricaine.
«Youpi. Moussa Faki remporte l’élection à la présidence de l’Union africaine», s’est exclamé un internaute. «C’est un non événement», lui rétorque, du coup, un autre.
Le porte-parole de la coalition ‘’Justice ou Rien’’, Eric Pando estime que, cette élection devrait normalement être une fierté pour tout le pays si Moussa Faki refuse d’être un pion pour Idriss Déby qui ne cesse, dit-il, de faire couler les larmes de nos concitoyens.
Un autre défenseur des droits de l’Homme, très critique à l’égard du régime, Mahamat Nour Ahmat Ibedou, déclare lui, que la présence d’un Tchadien à la tête de l’organe exécutif de l’Union Africaine aurait été salué, applaudi et même fêté par tous ses compatriotes.
Malheureusement, regrette Ibedou, la fibre nationaliste qui aurait dû vibrer pour cette élection n’est pas présente en l’espèce dans le cœur de l’écrasante majorité du peuple Tchadien.
Selon lui, les raisons sont connues et de toute façon, elles sont évidentes, insiste le défenseur des droits de l’Homme.
Dans la foulée, un partisan de Faki, le nommé Sakadi Livassou réplique à Ibedou en ces termes «Vous me faites honte. Vous n’êtes pas un bon patriote et on s’en fout de votre position. Les vrais Tchadiens ont soutenu Faki, fêté sa victoire et vont accueillir dignement Idriss Déby demain pour son rôle dans cette victoire historique. En attendant vous pouvez vous raser le crâne».
Les soutiens et les attaques contradictoires sont courantes depuis lundi et jusqu’à ce mardi.
Certains activistes, comme Serge Abou Ouambi, demande à Deby de faire montre de la même détermination et du ferme manifesté en soutien de Faki pour changer positivement le Tchad.
Il conclut son récit en citant un proverbe africain «le soleil brille dehors tandis que l’intérieur de la maison demeure sombre».
Pour Zuzané Kemay, si on était sur un terrain de jeu, l’Union africaine aurait commis un hors-jeu en élisant Moussa Faki à la tête de sa commission.
Beaucoup d’autres Tchadiens, considèrent l’élection de Moussa Faki comme un progrès pour le pays. Pour les partisans de cette victoire, dans les années 1970, le Tchad est considéré comme un «Etat néant». Si aujourd’hui, des cadres tchadiens sont présents dans des institutions internationales et continentales, cela devrait être une fierté pour tout le pays.
Mais, les détracteurs ayant dénoncé cette candidature dès le début, continuent de dénoncer la désignation de Moussa Faki à la tête de la commission de l’Union africaine.
TchadConvergence avec APA
[…] Continuer à lire » […]