Des combattants fidèles au maréchal controversé libyen Khalifa Haftar ont été chassés vendredi avant l’aube d’un barrage de sécurité à 27 km à l’ouest de Tripoli, selon une source de sécurité.
Le spectre d’un nouvel embrasement en Libye a refait surface après le lancement jeudi par les forces pro-Haftar d’une offensive pour prendre la capitale Tripoli, où est basé un gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Le même jour, un convoi armé de Haftar a pris position à 27 km de Tripoli, après s’être emparé d’un barrage à l’entrée ouest de la capitale libyenne.
Mais vendredi, une milice rivale originaire de la ville de Zawiya, située à une vingtaine de km plus à l’ouest de ce barrage, a repris cette position après un « court accrochage », a indiqué une source de sécurité à Tripoli.
Selon la chaîne libyenne Libya Al-Ahrar, « une centaine de soldats appartenant à une brigade fidèle à Haftar ont été capturés par l’armée de Tripoli avec leurs équipements et leurs armes » à la suite de cette embuscade.
Selon un journaliste de l’AFP sur place, la circulation était fluide dans la matinée à ce barrage où se trouve un seul véhicule de sécurité dont l’appartenance est inconnue.
Dans les vidéos ci-dessous, des miliciens pro-gouvernementaux opposés à Khalifa Haftar affirment avoir saisis des véhicules aux forces pro-Haftar à un barrage à une trentaine de km à l’ouest de la capitale libyenne Tripoli, le 5 avril 2019 à l’aube:
Après la reprise du barrage, des dizaines de combattants de l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Haftar, ont été faits prisonniers et leurs véhicules saisis, selon la source de sécurité.
Des photos de ces « prisonniers » portant des uniformes militaires et assis à même le sol dans un lieu inconnu, circulent sur les réseaux sociaux. Mais il n’était pas possible de les authentifier dans l’immédiat.
La force de protection de Tripoli, une coalition de milices tripolitaines, a indiqué avoir participé à la reprise du barrage, après avoir annoncé une contre-offensive pour stopper l’avancée de l’ANL de Haftar.
Elle a donné le nom de « Ouadi Doum 2 » à l’opération, en allusion à la défaite en 1987 du Colonel d’opérette Haftar, sous le régime Kadhafi, à Ouadi Doum dans le Borkou, nord du Tchad, où Haftar s’était alors fait prisonnier.
Du côté du gouvernement internationalement reconnu, le Premier ministre Fayez al-Sarraj, a donné mercredi soir l’ordre aux forces qui le soutiennent de « faire face à toute menace ».
De puissants groupes armés de la ville de Misrata (ouest), loyaux au GNA, se sont dits « prêts à stopper l’avancée maudite » des pro-Haftar.
TchadConvergence avec AFP