La Journée internationale de la fille est célébrée chaque année le 11 octobre.
La Journée internationale de la fille est l’occasion de faire entendre la voix des filles et de se mobiliser pour leurs droits partout dans le monde.
Le thème de cette année, « Ma voix, l’égalité pour notre avenir », réinvente un monde meilleur qui s’inspire des adolescentes et où on compte et mise sur elles, dans le cadre du mouvement mondial Génération Égalité.
Les filles du monde entier demandent à mener une vie exempte de violences basées sur le genre, à avoir accès aux services de santé, à apprendre de nouvelles compétences, à être reconnues, et à pouvoir investir en tant que leaders du changement social.
Au Tchad par exemple, sur une population de 2,3 millions de filles en âge de scolarisation, seulement 43% d’entre elles partent à l’école, mentionne le rapport du ministère de l’éducation publié en 2015.
La pratique de l’excision bat son plein
En plus de ce faible taux de scolarisation des filles, la pratique de l’excision bat son plein. Une pratique pourtant interdite au Tchad. Selon un rapport de l’ONU sur le Tchad, environ 80% des filles sont excisées entre 5 et 14 ans. Rien qu’entre juillet et août 2020, plus d’une centaine des filles ont été victimes de cette pratique dans le sud du pays notamment dans le Logone oriental et le Mandoul, selon Tchadinfos.
Lutte contre les mariages précoces et forcés des filles
66,9% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans au Tchad révèle l’enquête démographique sur la santé de 2015. Pour bannir cette pratique, le Président Idriss Déby est allé prendre en 2015 l’ordonnance 006/PR/2015 fixant à 18 ans l’âge minimum requis pour le mariage. Cette loi punit d’un emprisonnement de 5 à 10 ans et aussi d’une amende de 500.000 à 5 millions de FCFA, toute personne, autorité civile, autorité religieuse et traditionnelle qui contraint une ou un mineur à se marier. Mais, cette loi n’a rien changé à cette pratique très répandue au Tchad. Le phénomène est profondément ancré dans la tradition et les mœurs de plusieurs familles. Les pesanteurs socioculturelles, les inégalités basées sur le genre, la pauvreté et autres constituent les causes principales de ce fléau, selon le journal Tchadinfos.