Le ministre allemand du Développement, Gerd Müller, en visite au Tchad, a rencontré ce mercredi le Président Idriss Déby qui dirige le pays d’une main de fer depuis 28 ans.
L’aide bilatérale allemande au développement en faveur de N’Djamena est toujours suspendue en raison de la « détérioration des droits de l’homme » dans le pays. Mais elle pourrait reprendre après la rencontre cette après midi entre le président Déby et le ministre allemand du Développement, Gerd Müller. Mais pour cela, le Tchad doit accepter certaines réformes démocratiques.
En effet, il y a quatre mois, le président tchadien a engagé une réforme constitutionnelle controversée et largement dénoncée par l’opposition. Celle-ci renforce le pouvoir présidentiel, en lui donnant notamment le pouvoir de gouverner par ordonnance.
Un système présidentiel fort qui n’est pas du goût des partenaires internationaux comme l’Allemagne, qui hésitent à soutenir financièrement un régime contesté.
L’opposition demande plus de pression sur le régime en place
L’opposition tchadienne accuse le président Deby et son entourage de détourner les ressources issues de l’exploitation du pétrole. Le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, réclame ainsi davantage de pression internationale sur le régime d’Idriss Déby.
« Il faut aider le Tchad à avancer rapidement vers la démocratie en appuyant le processus politique dans le pays. Car sans démocratie, les Tchadiens ne vont pas connaître le développement ou la paix« , a expliqué le chef de file de l’opposition tchadienne.
N’Djamena a besoin d’argent pour les futures élections
Enfin, le Tchad prévoit d’organiser des élections législatives et le pays aura besoin pour cela d’un financement à hauteur de 70 milliards de francs CFA. Un thème qui est aussi au centre des discussions entre Berlin et N’Djamena.
TchadConvergence avec la Deutsche Welle