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Le Président de l’UA Idriss Déby Itno au chevet de la RDC

idriss-deby-a-luanda_25-10-16(Luanda, 26 octobre 2016) – Le président du Tchad, Idriss Deby, est arrivé mardi après-midi à Luanda pour participer mercredi à la 7ème réunion de Haut niveau du mécanisme de surveillance régionale de l’accord pour la paix, la sécurité et la coopération des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).

Le Chef de l’État tchadien est accompagné d’une délégation comprenant notamment le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Moussa Faki Mahamat, du ministre de la défense nationale, Bichara Issa Djadallah, du Chef d’État-major particulier, le Général Mahamat Rozi ainsi que de sa Directrice de cabinet civil adjointe, Madame Amira Idriss Déby Itno.

Le sommet international qui s’ouvre ce mercredi 26 octobre à Luanda permettra-t-il de trouver une issue à la crise politique en RDC ? C’est l’espoir de ceux qui rejettent l’accord politique tel que signé à Kinshasa entre le pouvoir et une frange de l’opposition la semaine dernière. Un accord qui prévoit la tenue d’élections en 2018 au lieu de 2016. Mais, le sommet coorganisé par l’ONU, la Communauté de développement pour l’Afrique australe (SADC), l’Union africaine et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) pourrait aussi servir à entériner l’accord signé à Kinshasa.

Dans un communiqué, une coalition de 33 ONG congolaises appelle à ce que les chefs d’État à Luanda soutiennent l’ouverture d’un deuxième dialogue plus inclusif et respectueux de la Constitution. C’est aussi l’avis de tous ceux – société civile et membres de l’opposition confondus – qui rejettent l’accord politique signé la semaine dernière. Un texte qui entérine l’extension du mandat de Joseph Kabila au-delà de 2016 et l’organisation d’élections en 2018 seulement.

Pour eux, l’espoir est que les chefs d’Etat réunis à Luanda fassent bouger les lignes. « Ce sommet est une occasion unique pour donner un véritable coup de pouce à une sortie de crise en RDC », estime un membre du Rassemblement de l’opposition. « Obtenir un engagement du président Joseph Kabila », par exemple, « de ne pas briguer un troisième mandat serait un vrai progrès », poursuit cet opposant politique.

Les pays occidentaux de leur côté poussent pour l’organisation d’élections en 2017 plutôt qu’en 2018. L’envoyé spécial américain pour les Grands Lacs, Tom Periello, à Luanda ce mercredi devrait défendre ce point de vue.

Mais les déclarations faites par les pays de la région ces derniers jours sont bien moins critiques. Le ministre des Affaires étrangères angolais par exemple, George Chicoti, estime que l’accord politique est une bonne solution et qu’il faut encourager les Congolais à l’appliquer. Le sommet d’aujourd’hui pourrait donc aussi se limiter à ça : condamner les violences du 19 septembre et entériner l’accord politique signé à Kinshasa.

Le sommet portera sur la RDC mais pas seulement. Le Burundi, la Centrafrique et le Soudan doivent aussi y être examinés.

TchadConvergence avec RFI

 

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