Suite aux sanctions décidées ce dimanche à Accra par les chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le gouvernement de transition du Mali a officiellement réagi dans un communiqué publié ce lundi 10 janvier.
Dans le document, les autorités maliennes de transition ont condamné ces sanctions jugées « illégales » et ont décidé, par mesure de réciprocité, de rappeler leurs ambassadeurs accrédités dans les pays membres de l’organisation régionale, une mesure qui fait suite à celle de la fermeture des frontières avec les pays de la CEDEAO qui a été signée un peu plutôt.
C’est dans ce contexte qu’un contingent militaire tchadien en partance pour le Mali dans le cadre de la relève du huitième détachement tchadien de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) n’a pas été autorisé à survoler le Niger, d’après une source sécuritaire à N’Djaména.
L’avion transportant le contingent tchadien a dû atterrir à Agadez sur la base militaire française au Niger. Un compromis a été trouvé avec les Nations unies et le déploiement des troupes tchadiennes a été autorisé, selon Tchadinfos. Le Mali ne s’oppose pas à la relève des militaires tchadiens et les vols de déploiement reprendront dès demain matin, selon la même source sécuritaire.
Lors du sommet extraordinaire des dirigeants de la CEDEAO, qui s’est tenu ce dimanche 9 janvier, des sanctions « très dures » ont été adoptées en raison du non-respect par la junte au pouvoir au Mali de l’échéance de février pour organiser des élections et ramener les civils au pouvoir. Parmi elles :
- la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la Cédéao,
- le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest,
- la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques.
- coupure des aides financières
- rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali
« Ces sanctions seront appliquées immédiatement. Elles seront progressivement levées uniquement après l’obtention d’un chronogramme satisfaisant soit finalisé », a précisé la CEDEAO dans un communiqué.