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L’ordre règne au Tchad: le Président Idriss Déby est au Palais rose, les opposants pourchassés, torturés et jetés à la sinistre prison d’Am-Sinéné

idriss-deby-en-pointant-la-corruption(N’Djaména, 7 décembre 2016) – La justice du régime poursuit Dinamou Daram, président du Parti socialiste sans frontière et membre fondateur du Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (FONAC), principale coalition de l’opposition tchadienne. Il croupit dans dans une cellule depuis plus de deux mois. Son procès s’ouvre jeudi au palais de justice de N’Djamena.

Dinamou Daram a été arrêté le 5 octobre dernier et inculpé par le procureur de la République pour «incitation à la violence» née de la diffusion d’un communiqué appelant les populations à la désobéissance civile.Comme le Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance (FONAC), Dinamou Daram a appelé les populations à refuser de payer les taxes et impôts qui, selon lui, sont détournés par les autorités.

Ils sont combien à croupir en prison, les opposants politiques, les activistes des réseaux sociaux, les Mahamat Barh Bechir Kindji, Gapili Gondebé, Mahydine Babouri, Mahamat Kally et tous les citoyens qui luttent pour un Tchad meilleur.

Le coordonnateur du FONAC, le député Saleh Kebzabo, s’est dit surpris que Dinamou Daram soit arrêté alors qu’il n’a fait que reprendre un appel du FONAC invitant les populations à ne plus accepter de payer les taxes et amendes jugés arbitraires.

Dinamou Daram a déposé un communiqué à la radio FM Liberté qui a refusé de le diffuser. Curieusement, ce document s’est retrouvé entre les mains de l’ANS (Agence nationale de sécurité), service secret du régime, qui a organisé un gang pour le pourchasser, l’arrêter, le torturer et le livrer à la police nationale.

Le Procureur de la République a pris le relais en ordonnant une enquête pour « incitation à la violence », qui sera requalifié ensuite en «incitation à la révolte».

Après 5 jours de détention à la police judiciaire, «Daram a été placé sous mandat de dépôt et emprisonné à Am- Sinéné, comme un vulgaire voyou», avait expliqué le chef de file de l’opposition Saleh Kebzabo lors de la conférence de presse du FONAC la semaine dernière.

Deux autres chefs de partis, Mahamat Bahr Béchir Kindji et Gapili Gondebé sont aussi en prison inculpés pour attroupement non armé. D’autres activistes ont également été arrêtés lors du meeting interdit du FONAC le 17 novembre dernier.

L’ordre règne au Tchad, Idriss Déby est au Palais rose, les opposants pourchassés, torturés et jetés à la sinistre prison d’Am-Sinéné où les conditions de détention ne respectent aucun droit humain. Une source au sein de la prison indique que les 11 opposants dont deux chefs de partis membres du FONAC arrêtés le 17 novembre, ont été conduits dans une cellule de 4m carré où se trouvaient déjà plus d’une centaine de personnes. Ci-dessous le communiqué de UJ/FONAC.

TchadConvergence avec APA

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