Au début de cette semaine qui s’achève, un ressortissant français a été enlevé à l’est du Tchad.
Selon des sources sécuritaires tchadiennes, cet expatrié (un ancien militaire) âgé d’une soixantaine d’années est employé d’une société française spécialisée dans l’extraction minière. Il aurait quitté Abéché, tôt jeudi, pour payer des employés qui travaillent sur un site aurifère à l’ouest de la ville de Goz Beida. Cette ville, chef-lieu de la région du Sila, est située à proximité de la frontière soudanaise.
Cet ancien militaire français travaillerait pour une société d’orpaillage au Tchad. Donc, le régime du Président Idriss Déby, après avoir tué des dizaines des tchadiens dans le Batha et le Tibesti pour activités d’orpaillage, a permis à une société étrangère qui est certainement en association avec les proches de Déby, pour mener les mêmes activités interdites aux Tchadiens !
On se rappelle, le 11 janvier 2016, le gouvernement tchadien a annoncé par la voix de son porte-parole de l’époque, M. Hassan Sylla Bakari, l’interdiction, jusqu’à nouvel ordre, de toute activité d’orpaillage dans toute la région du Batha et de ses environs. Ainsi que l’importation et la vente des matériels et équipements de détection aurifère. Il décide, aussi, de l’évacuation, sans délai, des personnes se livrant à ces activités illicites et le renforcement du dispositif de contrôle et de sécurisation dans la zone.
Dans une interview accordée au journal français La croix, Christian Seignobos, directeur de recherche émérite à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) indique que la découverte d’un gisement aurifère dans la région du Batha, au centre du Tchad, a entraîné une ruée vers l’or. Selon le chercheur, entre 40 000 et 45 000 Soudanais sont arrivés dans cette zone. Pour Christian Seignobos, cette présence constitue l’un de plus grands problèmes sécuritaires du Tchad.
Plus anti national et hors-la-loi que le régime de Déby, tu meurs !
Au lieu de mettre en place un environnement législatif relatif à l’activité minière en général et d’orpaillage en particulier, pour permettre aux citoyens de pratique cette activité et à l’État de rentrer dans ses droits, le régime préfère agir en brigand hors-la-loi.
Tantôt s’allier à des sociétés étrangères qui n’ont aucune présence administrative officielle au Tchad, tantôt faire accompagner les siens par l’armée et tirer à balles réelles sur les autres ! Mais, vraiment, qui est hors-la-loi au Tchad ?
TchadConvergence avec Tchadactuel
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