Le Président du Conseil militaire de transition, le Général Mahamat Idriss Déby a procédé le lundi 16 août à la pose de la première pierre des travaux de pavage du quartier Mardjandafack. Les travaux, prévus pour 24 mois, couvrent aussi la réalisation des ouvrages connexes dont ceux relatifs aux canalisations. Présent à la cérémonie de lancement de pavage de ce quartier, le maire de la ville de N’Djaména, Ali Haroun souhaite que les autres quartiers aussi puissent bénéficier de la largesse du gouvernement.
C’est à cause des injustices sous le régime du défunt Idriss Déby que l’ancien ministre de la Justice, Youssouf Togoïmi est entré en rébellion, fondant le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) en 1998. Le pavage exclusif de 13 kilomètres de route dans le quartier Mardjandafack, dans le 2ème arrondissement de N’Djaména, décidé par le Président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby, pour un montant de 23 milliards 700 millions de francs CFA sur fonds propre de l’Etat, est une injustice.
Une injustice à l’égard des habitants des autres quartiers des dix arrondissements de la capitale ( voir la liste ci-dessous), surtout les quartiers qui sont sous l’emprise des inondations en cette saison de pluie.
En effet, au moment où l’héritier du maréchal du Tchad lance ces travaux, les habitants des autres quartiers de N’Djaména pataugent dans les eaux de pluie, faute de canalisation. Les travaux lancés sur instruction du Premier ministre de transition ne sont que de la poudre dans les yeux. Les maires des communes des arrondissements de la capitale n’ont rien fait de sérieux.
Un seul exemple illustre bien cette escroquerie : l’axe qui va du Rond-point Gazelle au dispensaire ou marché d’Atrone, dans le 7eme arrondissement. Malgré les simulacres de travaux initiés par la Commune, les riverains de cet axe font leur déplacement en pirogue. Dire que nous sommes dans une capitale ! Pourtant, en 2020, l’Ordre national des architectes du Tchad et un collectif des acteurs de l’urbanisation ont proposé leur service au gouvernement pour résoudre la crise des inondations à N’Djaména, à travers la construction des stations de pompages et des réseaux d’évacuation des eaux pluvieuses.
Monsieur le Président du Conseil Militaire de Transition (CMT), les habitants de nombreux quartiers de la capitale ne demandent que l’aménagement des rues et de quelques petites canalisations pour drainer les eaux qui les empêchent de circuler. Le pavage est un concept qui n’existe pas encore dans le vocabulaire des Tchadiens. C’est plutôt un luxe. Il ne relève pas des priorités d’un Président de Transition. Vous êtes au Palais rose pour 18 mois et vous entreprenez des travaux de 24 mois. Logiquement (ou mathématiquement) cela est illogique. Ce sont vos paroles et actes qui vous prêtent des intentions inavouées. En cela, les révoltes enclenchées sous le maréchal Idriss Déby Itno risquent de se transformer en révolution, sous instigation de Wakit Tamma. Pour Rendre Justice aux Populations victimes des injustices et de discrimination dont vous faites montre.
Les victimes de cette grande injustice du général Mahamat Idriss Déby Itno sont les Populations des quartiers : Moursal, Paris-congo (6ème arrondissement) ; Chagoua, Dembé, Ambtta, Boutalbagara, Kourmanadji, Atrone, Amtoukouin, Habena, Gassi, Kilwiti (7ème arrondissement) ; Walia, Ngoumna, Digangali, Nguéli, Kabe, Toukra, Gardolé (9ème arrondissement) ; etc.
TchadConvergence avec le journaliste Déli Sainzomi Nestor