Disparition forcée des militaires au Tchad: «Si l’un de nous meurt, on le jette à l’eau»
Pour n'avoir pas voté Idriss Déby à la présidentielle du 9 avril, 49 militaires ont été déportés à Wour, dans le Tibesti, dans des conditions extrêmement difficiles. Des témoignages recueillis font état de mauvais traitements. Le procureur de la République a mené son enquête, notamment sur le cas de cinq militaires donnés pour mort. Mais ces cinq ont été montrés à la télévision bien vivants et le procureur assure qu'aucun militaire reçu dans son bureau n'a évoqué des sévices ou tortures. Le dossier a été classé sans suite. Retour sur ce 9 avril où des militaires arrêtés ont été conduits dans des locaux de la présidence. Au moins deux d'entre eux ont pu s'échapper.
Oumar* est arrêté le 9 avril, le jour du vote des militaires. Il est conduit dans les locaux de la présidence. D’autres pris...