Les 23 et 24 octobre, le Président russe, Vladimir Poutine, a co-présidé avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le premier sommet « Russie-Afrique » à Sotchi.
Des dizaines de Chefs d’Etat africains avaient fait le déplacement à l’instar du Président Idriss Déby du Tchad.
Le 23 octobre, lors de l’ouverture du sommet, après avoir rappelé que la Russie a déjà effacé pour 20 milliards de dollars de dettes contractées au temps de l’URSS, le dirigeant russe a déclaré vouloir «au minimum doubler» en cinq ans ses échanges commerciaux avec l’Afrique, symbole du regain d’intérêt russe pour le continent africain.
«Nous exportons actuellement pour 25 milliards de dollars de nourriture, ce qui est plus que ce que nous exportons d’armes qui représentent, elles, 15 milliards. Et nous sommes capables d’au minimum doubler ces échanges dans les quatre à cinq prochaines années», a fait savoir le chef de l’Etat russe lors de la session plénière de ce sommet.
Dans son discours au sommet « Russie-Afrique », le Président Idriss Déby a encore dénoncé l’intervention militaire de 2011 en Libye qui a engendré la déstabilisation de la sous-région et du Sahel et a sollicité le soutien militaire et diplomatique de la Russie. « Depuis bientôt 10 ans, le Sahel fait face à une grave menace terroriste à cause de la crise libyenne. Les États affectés, qu’il s’agisse du bassin du Lac Tchad ou de ceux du G-5 Sahel, consacrent entre 18 à 32% de leur budget à l’effort sécuritaire« , a-t-il déclaré. « Dans ce combat du Sahel contre le terrorisme, le soutien de la Fédération de Russie est vital pour renforcer la stabilité régionale. L’appui en formation et équipements militaires, le partage des renseignements et d’expérience avec les forces africaines engagées sur ce front, seront d’une grande utilité », a poursuivi le Président Déby.
TchadConvergence