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Tchad: après Miandoum, Bologo, N’Gueli et Tiré, les forces claniques du régime ont encore tiré et tué à Mongo selon la CTDDH

Communiqué de presse n°002/2017

La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) est profondément préoccupée par la situation explosive qui sévi actuellement dans la ville de Mongo.

En effet, suite à une bagarre ayant opposé des lycéennes, bagarre qui a dégénéré, les gendarmes à leur tête le Commandant de légion de gendarmerie de Mongo, le Général waadi, après avoir largué des grenades lacrymogènes ont procédé à des tirs à balle réelles sur l’une des parties en conflit tuant deux jeunes lycéens Saad Mahamat Zene, mort sur le coup et un autre, Djimet Ottomane, mort pendant son transfert à Ndjamena et blessant gravement 14 dont 4 sont évacués d’urgence à Ndjamena.

Les militaires, gendarmes et autres policiers au service du régime politique de Déby tirent systématiquement sur une des parties des lors que celle-ci est en belligérance avec les proches du pouvoir, protégeant celle-ci en utilisant la couverture de l’état.

Ainsi, à l’exemple des odieux massacres de Miandoum, de Ngueli et d’Abéché, les proches de Déby qui sont à la tête de toutes les brigades de gendarmerie de polices de l’armée et de la gardes nationale sur toute l’étendue du territoire national ont donné la preuve qu’ils ont pour mission exclusive de protéger leurs proches contre les autres tchadiens.

La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) condamne avec vigueur ces pratiques lâches ignoble et d’autant plus barbares que toutes les armes sont détenues par les membres de l’ethnie d’Idriss Déby dans le dessein évident de les utiliser pour exécuter le programme de terreur et d’asservissement planifié du reste des tchadiens.

La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme exige l’arrestation immédiate du Général wadi et de tous les responsables ayant participé de loin ou de près à ces exécutions ignoble des enfants aux mains nues.

La C.T.D.D.H demande par ailleurs aux responsables administratifs et coutumiers de faire toutes les diligences en vue d’un règlement amiable de ce conflit inacceptable et de veiller à ce qu’il n’ait pas de représailles et de contre représailles.

Fait à Ndjamena le 10 Février 2017
Le Secrétaire Général,
Mahamat Nour Ibedou

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