Le Président Idriss Déby a lancé en 2015 la construction d’une centrale éolienne dans son village Am-Djarass, une bourgade en plein désert, dans la région de l’Ennedi, au nord-est du Tchad.
Exécuté en deux phases, ce projet a démarré par le montage mécanique et la mise en place des ovans. La deuxième phase entamée en 2017 a concerné le tirage des câbles électriques jusqu’aux postes de raccordement en plus de la clôture. Les quatre éoliennes, déjà fonctionnelles, ont chacune une production maximale de 250 KW.
Aujourd’hui, il ne reste que l’installation des disjoncteurs pour raccorder l’énergie produite par la centrale Beain Ganis au réseau électrique d’Am-Djarass.
A terme, le village de l’homme qui tient le Tchad d’une main de fer depuis plus de 28 ans sera alimentée en électricité à 100% d’énergie renouvelable, selon la direction de la communication du Palais rose.
Le trésor public a injecté près de 6,56 milliards de Franc FCFA (soit 10 millions d’euros) dans le projet. Le coût est « extrêmement cher », a reconnu le despote tchadien. Mais pour son village, il ne compte pas l’argent du trésor public.
Au Tchad, Il n’y a pas d’argent pour payer les salaires des fonctionnaires, qui sont en grève depuis deux semaines, mais pour une bourgade en plein désert, où il n’y a ni eau ni habitants, il y a de l’argent pour moderniser les infrastructures. Le Président Idriss Déby avait décidé de faire d’Am-Djarass la capitale de l’Ennedi unifiée selon recommandations du forum validées par une ordonnance du gouvernement.
Dans cette perspective, il faudra bien qu’il modernise la nouvelle capitale de sa région natale. Après l’aéroport international, les infrastructures routières et hôtelières, l’indépendance énergétique semble être une suite logique pour cette cité perdu en plein désert.
Selon lui, cette nouvelle installation offrira la possibilité « d’assurer une livraison d’énergie électrique sans discontinuité et de qualité » à Am-Djarass.
TchadConvergence