Douze jours après son arrestation, le Secrétaire général du parti Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), premier parti d’opposition en Guinée équatoriale, Andrés Esono Ondo a été libéré par la dictature d’Idriss Déby et déposé à l’aéroport de N’Djamena pour un retour dans son pays via Douala.
« Nous avons libéré l’opposant équato-guinéen qui a décidé de rentrer chez lui à Malabo. Il a pris son vol ce matin à destination de Douala », a indiqué à l’AFP une source policière tchadienne.
Selon des informations de RFI, la justice tchadienne n’a pas été saisie du dossier du leader de la CPDS.
Andrés Esono a été enlevé par les sbires du régime tchadien le 11 avril alors qu’il participait au congrès de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) à Mongo, dans la province du Guéra, fief des caciques du MPS, parti au pouvoir au Tchad.
Peu après, Malabo l’a accusé d’avoir eu pour « unique objectif l’acquisition d’armes et de munitions ainsi que le recrutement de terroristes pour commettre un coup d’Etat en Guinée équatoriale avec un financement étranger ».
Lundi, le parti CPDS avait condamné l’arrestation de M. Esono Ondo,
son secrétaire général, estimant qu’il s’agissait « d’un enlèvement sans
motif par les autorités tchadiennes ».
TchadConvergence
Il ne se passe pas un jour sans que les familles tchadiennes déplorent la perte d’un des leurs dans le combat contre le terrorisme, que ce soit au Mali, au Nigéria ou au Tchad (Lac). Et lorsqu’un pays étranger accuse son principal opposant d’être venu au Tchad pour recruter des terroristes et acquérir des armes pour renverser son système avec le financement étranger, ça me choque. Un pays ami ne ternirait pas ainsi l’image de notre pays, de mon pays. Il suffit de se présenter au Tchad en particulier au Guéra pour amasser armes, argent et enrôler des mercenaires. Pathétique. Je suis en colère. Il faut la Guinée Equatoriale présente ses excuses au peuple tchadien. Les gens ne savent même plus quoi inventer pour faire taire l’opposition.
Es la lamentable situación que sufre la población y la oposición guineana. Los golpes de estado se inventan en Guinea Ecuatorial casi a diario.