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Tchad: les rebelles soudanais du MJE nient toute participation dans les combats contre les rebelles du CCMSR à Kouri Bougoudi

Dans une réaction sur RFI, le chef du Mouvement pour la justice et la liberté (MJE), Djibril Ibrahim a nié toute participation dans les combats meurtriers qui ont fait des dizaines de morts samedi dernier sur le site aurifère de Kouri Bougoudi, dans l’extrême nord du Tchad, entre les rebelles tchadiens du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) et des mercenaires soudanais proches du régime tchadien.

« Le Mouvement soudanais pour la justice et l’égalité n’a aucun rapport avec ce qui s’est passé à Kouri Bougouri dans le Tibesti, samedi dernier. Notre mouvement n’a aucune forme d’hostilité contre tout autre parti, ni en Libye ni au Tchad et nous ne sommes jamais impliqués dans des combats dans ces zones. Ce que je pourrai affirmer, par ailleurs, est que n’importe quelle personne pourra prétendre être du Mouvement pour la justice et l’égalité soudanais… Il y a des personnes qui ont quitté le mouvement depuis 2007, ou depuis 2012, pourtant ces gens prétendent toujours faire partie du Mouvement pour la justice et l’égalité. Ils ont beau intégrer d’autres groupes et agir sous d’autres noms, mais dès qu’ils commettent des crimes, ils disent: nous sommes du Mouvement pour la justice et l’égalité. Ces personnes n’ont rien à voir avec nous, nous n’existons pas là où ils se trouvent ni au Tchad ni en Libye et nous ne sommes en combat contre aucun des partis… Depuis sa fondation officielle en 2001, des personnes quittent le mouvement, mais agissent toujours en son nom », a déclaré Djibril Ibrahim sur RFI.

Qui a volé au secours de l’armée d’Idriss Déby à Kouri Bougouri?
Il s’agit de mercenaires du rassemblement des forces pour la libération du Soudan, né en juin 2017 et dirigé par al Taher Abou Bakr Hajar. Ce rassemblement regroupe trois organisations du Darfour : le Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE) dirigé par Abdallah Jali plus connu sous le nom d’Abdallah Jana, et les deux factions du mouvement, l’armée de libération du Soudan, la faction dirigée par Minni Menawi, et celle dirigée par Abdelwahed Nour. Ces mercenaires sont venus de Libye pour prêter main-forte à l’armée tchadienne dans le Tibesti samedi dernier. Ils sont chargés de combattre la rébellion tchadienne du Conseil du commandement militaire pour le salut de la république (CCMSR). Le Rassemblement des forces pour la libération du Soudan possède une base militaire à Al-Kofra dans le sud libyen avec 2 000 combattants armés et des centaines de véhicules. On retrouve des membres de ce rassemblement dans les rangs de l’Armée nationale libyenne (ANL) comme dans ceux de l’armée tchadienne. Constitué d’une même communauté, présente à la fois au Soudan et au Tchad, ce rassemblement constitue un supplétif à l’armée tchadienne.

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