Le gouvernement tchadien et la société singapourienne de négoce Olam ont signé lundi un protocole d’accord prévoyant un engagement de l’Etat à prendre en charge le passif du principal producteur de coton Cotontchad, selon un communiqué publié mardi.
« L’Etat s’engage à prendre en charge le passif de la Cotontchad Société Nouvelle (SN) » évalué à plus de 35 milliards de FCFA, soit 53,36 millions d’euros, selon le texte du protocole.
En avril dernier, Olam est entrée à hauteur de 60% dans le capital de Cotontchad, basée à Moundou (sud), jusque là entreprise publique détenue par l’Etat. L’entrée de la société singapourienne de négoce et de courtage alimentaire avait pour but de redresser le producteur, qui était fortement endetté. Selon un fonctionnaire du ministère des Finances, le texte mentionnait plutôt un passif de 44 milliards (67,08 millions d’euros) au lieu de 35 milliards.
« Une équipe technique avait été mise en place pour examiner le passif et a abouti au montant de 35 milliards », a-t-il expliqué.
Fiscalités correspondant à la somme de 13.690.433.306 FCFA ;
Cotisations à la CNPS: 2.898.379.481 FCFA ;
Dettes des Cotonculteurs (paiement du coton à crédit): 6.680.476.207 FCFA ;
Fournisseurs et prestataires d’exploitation: 12.193.100.151 FCFA. Ce qui fait un total 35.462.389.145 FCFA.
L’Etat a réitéré son soutien à Olam « qui vise à porter la production à 300.000 tonnes d’ici à 2023 », a indiqué le ministre des Mines, du développement industriel, commercial et de la promotion du secteur privé, Ahmat Bachir. « L’Etat s’occupera du passif de la société et nous allons nous occuper du futur », a déclaré le directeur général de la Cotontchad SN, et représentant d’Olam international au Tchad, Jacky Rivière.
Depuis avril, la production de la société a baissé et plusieurs personnes ont été placées en chômage technique, selon des documents internes obtenus par l’AFP.
TchadConvergence avec AFP