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Tchad: l’unique député du PLD se rebelle contre Mahamat-Ahmad Alhabo

Par un point de presse présenté ce vendredi 23 juin 2017, au Centre Al-Mouna de N’Djaména, le député du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD), Ousman Chérif, annonce qu’il ne démissionne pas de l’Assemblée nationale, comme sollicitée par son parti. Il demande plutôt la démission du Secrétaire Général, 1er Adjoint du PLD, M. Mahamat Ahmad Alhabo qu’il accuse de semer la division au sein du Parti. 

En effet, le député Ousman Chérif rappelle qu’en date du 12 juin 2017, il a été saisi par une correspondance, signé du Secrétaire général 1er Adjoint du PLD, M. Mahamat Ahmad Alhabo, l’enjoignant de démissionner de l’Assemblée Nationale. Cette dernière estime que la présence du député du PLD à l’Assemblée nationale après le 21 juin 2017 est « une caution aux forfaitures du pouvoir de Idriss Déby qui viole gravement les dispositions de la constitution ». Dans sa lettre à lui adressée, le premier responsable du Parti, M. Alhabo dit : « qu’à compter du 21 juin 2017, le PLD ne sera plus représenté à l’Assemblée nationale ».

« Avant même que je ne donne mon point de vue par rapport à ces interpellations, les députés membres de l’opposition politique ont donné leur position que vous connaissez déjà. Dans leur communiqué, mes amis députés de l’opposition ont même analysé que les demandes de démission formulées par les partis sont faites à des fins inavouées » souligne-t-il.

L‘élu du 2e arrondissement de N’Djaména déclare qu’en vertu de la Constitution, notamment en son article 113 qui dispose que : « le député représente la Nation tout entière. Tout mandat impératif est nul et de nul effet », il ne peut se soumettre à une demande manifestement anticonstitutionnelle. Il renvoie son secrétaire général 1er adjoint, à la loi constitutionnelle N°11/PR/2015 du 12 mars 2015 portant prorogation de la 3e législature qui dit à son article 1 : « par dérogation à l’article 109 de la Constitution, la 3e législature est prorogée à compter du 20 juin 2015 jusqu’à la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale élue ». Par conséquent au vu des textes de la République, le député Ousman Chérif dit que : « je dois poursuivre mon mandat, jusqu’à « la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale élue ».

Abordant la vie de son parti et ses relations avec celui qui le dirige aujourd’hui, l’élu du PLD explique qu’aux législatives de 2011 son parti a présenté 33 candidats dans diverses circonscriptions du pays et qu’il est le seul à être élu dans la circonscription du 2èmeArrondissement de la Capitale. Concernant, ses relations avec Alhabo, Ousman Chérif déplore que malheureusement ses efforts pour être correct avec lui, « il a toujours manifesté une sorte d’antipathie à son égard ». « Il m’a toujours tenu à l’écart des décisions importantes à prendre au niveau du Parti, malgré le fait que je suis le seul député du parti. Il m’a fait vivre bien d’autres situations difficiles que je ne veux pas étaler sur la place publique. Mais, malgré tout, j’ai été fidèle aux idéaux du parti, à l’idéal de son Secrétaire Général disparu en février 2008, Ibni Oumar Mahamat Saleh, dont je salue la mémoire » regrette-t-il.

D’après le député Ousman Chérif, il ne n’est pas le seul dans le registre des cadres qui sont déçus par Alhabo. Sur le plan politique, « le PLD n’a fait que dégringoler depuis que Alhabo est à sa tête ». La preuve est qu’à la dernière présidentielle, aussi bien à Abéché que dans notre fief de Deuxième arrondissement, le parti vient loin derrière.

Par ailleurs, « le concubinage du PLD avec d’autres partis accouche souvent des monstres dangereux pour la paix et stabilité du pays » déclare l’élu du peuple. Les positions hasardeuses de cette bande comme l’annonce d’un Gouvernement de Salut Public au lendemain de la présidentielle de 10 avril ne présagent rien de bon » lance-t-il. Selon Ousman Chérif, « cette nébuleuse opposition déroute tous les Tchadiens par ces inconstances ». « Cette opposition qui n’hésite pas à manger à tous les râteliers, tout en lorgnant vers l’étranger commence par montrer ses limites et à dévoiler sa vraie face. À vouloir tout et son contraire, à vouloir être trop malin, un jour, elle tombera dans ses propres pièges et finira de façon minable » prédit-il.  Par conséquent, pour le salut du parti, Ousman Chérif demande à Alhabo qui est « le premier responsable de ce naufrage politique du PLD de présenter sa démission lors du prochain congrès ».

TchadConvergence avec Tchadinfos

 

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