(N’Djaména, 19 févier 2018) – Parmi les dix partis politiques de l’opposition suspendus le 6 février 2018 pour avoir soutenu un appel à une marche pacifique au Tchad, cinq ont été retirés de la liste.
Par un décret signé par le ministre de l’Administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale, Ahmat Mahamat Bachir, cinq partis politiques de l’opposition sont retirés de la liste des partis politiques suspendus. Il s’agit de :
- Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie au Tchad (PRDT);
- Union nationale pour la démocratie et le socialisme (UNDS);
- Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie au Tchad (MANID TCH);
- Parti populaire pour l’unité et la démocratie (PPUD);
- Rassemblement des tchadiens libres (RTL).
« Ces partis ont introduit une demande de recours gracieux », selon le communiqué du ministère de l’Administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale.
Il faut rappeler que le 6 février dernier, le gouvernement a tenté de contrer le mouvement social qui s’installe dans le pays et qui prend de l’ampleur. A la veille du « Jeudi de la colère », par un arrêté signé par le ministre de l’Administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale, dix partis membres des coalitions ADO, COPRAT, CCPPOD et CPOMO, ont été suspendus pour deux mois et leurs sièges fermés durant toute cette période, pour « troubles à l’ordre public » et « incitation à la violence ».
Les activités de ces dix partis politiques d’opposition ont été « suspendues pour une durée de deux mois », avait annoncé le ministre de la sécurité publique au cours d’une communication. Ahmat Mahamat bachir avait même menacé de dissoudre tout parti politique ou association de la société qui appellerait ses militants à une marche malgré une interdiction. « Les partis qui tenteraient de défier l’autorité de l’État seront suspendus ».
Parmi les dix partis suspendus, figure le Parti démocratique du peuple tchadien (PDPT) du député Djimet Clément Bagao, leader politique de la marche avortée du mardi 6 février. Les coalitions politiques de l’opposition avaient bravé l’interdit en appelant à manifester contre les coupes de salaire des fonctionnaires et autres mesures d’austérités.
TchadConvergence
Il a une bonne tête de vainqueur ce petit fayot…
A mon avis pas besoin de s’etonner sur le rabbas de rideaux des cinq partis poliiques… A chacun le degre de sa soif, on fait avec!