(N’Djaména, 26 septembre 2019) – Plusieurs personnes sont mortes dans la nuit de lundi à mardi dans l’effondrement d’une mine d’or sauvage dans le nord du Tchad, dans une zone livrée aux orpailleurs illégaux, a annoncé un ministre.
L’accident s’est produit vers la zone aurifère N°21 dans la localité de Kouri Bougoudi, tout près de la frontière libyenne, dans la province du Tibesti soumise à l’état d’urgence. «Une mine s’est effondrée, je ne peux pas dire exactement combien il y a de morts mais il y a beaucoup de gens qui travaillent dans ces mines, il doit y avoir beaucoup de morts, c’est sûr», a déclaré par téléphone le ministre de la Défense et de la Sécurité, Mahamat Abali Salah. C’est l’explosion d’une dynamite artisanale qui a causé l’effondrement de la mine, selon des sources locales.
Un officier de l’armée qui a requis l’anonymat évoque «une trentaine de morts», mais il se base sur des témoignages recueillis auprès de personnes sur place, l’armée n’étant pas présente pour l’heure dans cette zone reculée. Un député de la région, se basant lui aussi sur des témoignages recueillis depuis N’Djamena, parle d’«une dizaine de morts». «Je ne peux pas vous donner de bilan exact car nous avons dépêché sur place ce matin des militaires», a répété le ministre Abali Salah contacté par l’AFP par téléphone depuis Libreville, ajoutant que les autorités attendent le rapport de cette mission dans la matinée.
Plus d’une centaine d’orpailleurs auraient péri, d’après un témoin contacté par Alwihda Info. Certaines sources évoquent un bilan de 130 à 140 morts. Les secouristes sont dépassés par ce gigantesque effondrement. Faute de moyens, ils assistent impuissants à ce drame survenu dans l’extrême-nord du Tchad.
Cette zone du Tibesti qui longe la frontière libyenne échappe en partie aux forces de sécurité de N’Djamena et le sol, par endroit, est truffé de galeries ou de mines à ciel ouvert à la structure précaire, dans lesquelles opèrent des centaines d’orpailleurs illégaux travaillant pour des gangs locaux qui contrôlent certaines localités. D’autres sont aux mains de divers trafiquants.
TchadConvergence