Vingt-quatre heures après la grève illimitée déclenchée depuis lundi par la plateforme intersyndicale (UST, CIST, Synecs et SMET), les travailleurs tchadiens sont convoqués demain mercredi à une assemblée générale extraordinaire destinée à examiner la proposition du gouvernement consistant à convertir en nature le remboursement de la coupure de 50% opérée sur les avantages et avancements des salaires.
Interrogé par APA sur ce mode de remboursement, un syndicaliste a donné sa langue au chat, soulignant qu’« On ne sait pas s’il s’agit des terrains, des céréales ou autres. On n’a aucune précision de cette compensation en nature ».
En guise de sortie de crise, la présidence propose aussi la mise sur pied d’une commission regroupant des syndicats et le ministère des Finances pour « faire le toilettage des fichiers de la solde, de signer les actes des avancements et reclassements des agents ». Sur ce dernier point, le ministre d’État, Secrétaire général à la Présidence de la République, M.Kalzeubé Pahimi Deubet propose que les effets financiers des actes entrent en vigueur à partir de 2019. Mais, légalement parlant, le ministre Kalzeubé, qui n’a pas encore prêté serment comme l’exige la nouvelle constitution de la IVe république, peut-il s’engager au nom du gouvernement ?
En attendant l’assemblée générale sur cette proposition du gouvernement transmise aux travailleurs par le cabinet du président de la République, la grève est largement suivie dans les services de l’administration publique et les établissements scolaires.
Quoiqu’il en soit, souligne une source syndicale, la décision de poursuivre ou de suspendre la grève à la lumière de ces propositions reviendra à la base lors de l’assemblée générale de ce mercredi 30 mai 2018.
TchadConvergence avec APANEWS